10 Mars 2019
Écrivaine la plus lue dans le monde arabe, Ahlem Mosteghanemi est né le
13 Avril 1953 à Tunis. De nationalité algérienne, elle s'est fait remarqué dès l'âge de 17 ans, à travers la présentation de l'émission poétique Hamassat à la radio national algérienne; un boulot qu'elle a prît pour subvenir aux besoins de sa famille, après l'hospitalisation de son père . Utilisant l'arabe pour langue d'écriture, son premier recueil Ala marfa al ayam(Au havre des jours), fut publié en 1972/1973. Elle devient par cette publication, la première femme à publier un recueil en langue arabe . Mais elle fera très tôt face à la rigidité de la culture de l'époque à l'égard de la femme arabe. Sa philosophie dérangeait à tel point qu'après avoir obtenu sa licence en littérature , le comité de l'Université d'Alger lui refuse de présenter le doctorat à cause de son anticonformisme. Elle obtiendra plus tard, à la Sorbonne un doctorat en sociologie sur le thème de l’image de la femme dans la littérature algérienne . Elle s'est mariée avec le journaliste libanais Georges El Rassi qu'elle a rencontré à Alger, des années plus tôt ; ils se sont installé à Paris après leur mariage. Pendant la période qui suit, où elle se consacra à l'éducation de leurs trois garçons, elle s'essaie peu à peu au genre romanesque. C'est finalement après leur déménagement au Liban, que son premier roman Dhakirat el jassad(Mémoires de la chair) fut publié . Un roman qui a connu un succès retentissant dans le monde arabe. Mais ce roman n'est que le premier d'une longue série qui va forger sa notoriété dont Fawda el hawas(Le chaos dessens) El aswad yalikou biki(Le noir te va si bien) et Aber sarir(Passant d’un lit) .En 1998, elle reçoit le prix Naguib Mahfouz pour son roman Dhakirat el jassad(Mémoires de la chair) .Ses œuvres lui permettront de remporter plusieurs prix littéraires et distinction personnelle prestigieuse. Non seulement un écrivain à succès, elle est aussi une des femmes les plus influente du monde arabe. On peut aussi dire,
que de façon extrinsèque, elle est l'exutoire de la femme arabe silencieuse.
Judicaël Akpado
Source, image : internet
11/03/19
À demain pour découvrir une autre figure féminine de la littérature